De la naissance au mariage

Durant toute sa vie, chaque juif doit croire en D.ieu, le créateur de tout l'Univers et de tout ce qu'il contient. D.ieu est le père de tous les Hommes. Notre foi est basée sur l’alliance contractée entre D.ieu et Abraham, qui a été ensuite renouvelée entre D.ieu et Moise. La vie n'est pas due au hasard. D.ieu nous l'a donné pour que nous apprenions la torah et que nous pratiquions les mitsvots afin de devenir de bons juifs. Nous devons l'adorer, le servir et le respecter à tout moment de la journée.



De la grossesse à l'accouchement

Il est bon de ne pas annoncer une grossesse avant le début du cinquième mois. 
Durant la grossesse, il faut augmenter la Tsédaka (don, charité), les mitsvots et de s’entourer de pureté et de sainteté.
C'est une bonne chose que le futur père récite chaque soir après le Chéma  le chapitre 20 des Téhilim (Psaumes).
Il est bien de vérifier les Mézouzot durant la grossesse.
Le mari ne devra pas assister à l’accouchement pour des raisons évidentes de Tsiniout (pudeur). Il restera à l’extérieur et récitera des Téhilim (Psaumes) pour la santé de sa famille.




Le choix du prénom de l'enfant

Le choix du prénom de l’enfant est très important. Il est décidé par le père et la mère, et nul ne doit s’interposer à ce sujet.
Le nom de l’enfant ne doit pas être annoncé ni avant sa naissance, ni avant sa Brit Mila (circoncision) pour les garçons  et si c'est une fille, pas avant que le père ne soit appelé à la Torah.
On offre une Séoudat Mitsva (repas de fête)  en l’honneur de la naissance d’une fille, et lors de la Brit Mila pour les garçons.
Il est recommandé de donner à son enfant le prénom de son propre père ou de sa mère.
Les Achkénazim ne donnent ces prénoms qu’après la mort de ces personnes, contrairement aux Séfaradim.
Il n'est pas bon que le père donne son propre prénom à son enfant.


Le "rachat du premier-né"


Le 31ème jour de la vie de l’enfant, on rachète son fils premier-né.
Cette Mitsva s’accomplit, même si l'enfant n'a pas été encore circoncis  ( ex pour raison de santé).
Si cette date a été dépassée, on peut réaliser cette Mitsva aussitôt qu'on le pourra.
Durant la cérémonie qui a lieu durant une Séoudat Mitsva, le père déclare au Cohen qu’il souhaite racheter son fils et lui donne cinq sicles d’argent (soit 102 grammes d’argent pur).
Après le rachat, le Cohen récite la bénédiction sur une coupe de vin puis bénit l’enfant. 
On ne rachète pas l’enfant s’il est né par césarienne, ou si l’un des parents est Cohen ou Lévi.


La circoncision


La brit mila (circoncision) est une alliance que D.ieu a établi avec son peuple depuis Abraham.
Quelques jours après la naissance du bébé, le mohel (personne pieuse qui va effectuer la circoncision) examine l’état de santé de l’enfant.
Si tout va bien, la brit mila s'accomplie la journée du huitième jour de vie de l’enfant, et ceci même un chabat, un yom tov (fête) ou un jour de jeûne.
Durant la cérémonie, le bébé est amené et repose sur les genoux du sandak (personne choisie avec honneur) qui est assis sur la chaise d’Éliyaou hanavi (prophète Elie) qui 
d’après la tradition, assiste à chaque brit mila.
Le mohel récite la bénédiction et 
effectue la circoncision sur le bébé puis le père remercie D.ieu pour cette mitsva.
Le garçon reçoit alors son prénom juif.
Après la brit mila, une séouda mitsva est servie.


La première coupe de cheveux


C'est une tradition de laisser pousser les cheveux d’un garçon jusqu’à ses trois ans.
Une cérémonie de "coupe de cheveux" est organisée le jour de son troisième anniversaire hébraïque, date charnière dans son éducation.
Les péyot (mèches des tempes) sont laissées intactes car il est interdit de les raser.
Chaque convive lui coupe à tour de rôle une mèche de cheveux.
L’enfant va commencer à porter une kipa et un taleth katan (tsitsit).
Cette cérémonie est suivie d'une petite séouda.

Certain célèbre cette coupe de cheveux auprès du tombeau d’un tsadik (un saint homme), comme à Mérone (Israël) sur la tombe de Rabi Chimon bar Yo’haï.



La Bar ou Bat Mitsva


Un garçon atteint sa maturité religieuse à l’âge de 13 ans, et une fille à l’âge de 12 ans (age hébraïque).
Ils devront alors accomplir tous les commandements de la Torah.
A partir du jour de sa Bar Mitsva, le garçon doit porter les Téfilines chaque jour (sauf Chabat et YomTov).
Il est appelé à la Torah le jour de sa Bar Mitsva et le Chabat qui suit.



Le mariage

La tradition juive compare le jeune couple à un roi et à une reine. 
Le ‘Hatan (le marié) et la Kala (la mariée) en se préparant pour la cérémonie de mariage, doivent tenir compte également des aspects religieux, spirituels et moraux.



- Le jour de la 'houpa (mariage):
C'est le jour le plus heureux du ‘Hatan et de la Kala.
En ce jour, toutes leurs fautes sont effacées.
Dans certaines communautés, les futurs mariés jeûnent depuis l’aube jusqu’à la fin de la cérémonie.

- Kabalat Panim (réception des invités):
La semaine précédant le mariage, il est d’usage que le ‘Hatan et la Kala ne se rencontrent pas. 
Avant la cérémonie, chacun reçoit séparément les invités. C’est la Kabalat Panim.

- Le Badeken (le voile):
Le ‘Hatan se rend dans la salle où se trouve la Kala et place le voile sur son visage.
Cela rappelle le geste de Rivka (Rébecca) voilant son visage avant d’épouser Itsrak (Isaac).

- La 'houpa (mariage):
Le ‘Hatan suivi de la Kala sont accompagnés jusqu’à la ‘Houpa (le dais nuptial) par leur parents respectifs pour y célébrer la cérémonie du mariage.
Elle est le symbole du futur foyer que le couple va construire et partager.
Sous la ‘Houpa, la Kala tourne sept fois autour du ‘Hatan (Le chiffre sept symbolise les sept jours de la création du monde, et également les sept fois où est écrit dans la Torah “et quand l’homme prend femme”).
Puis elle se place à la droite de son ‘Hatan.

- Les Kidouchin (fiançailles).
On fait la bénédiction sur un premier verre de vin qui correspond aux Kidouchin. Le couple boit alors dans la coupe.

- Remise de l'anneau:
La bague doit être faite d’or pur sans défaut ni ornement (pierres précieuses).
Le ‘Hatan tient l’alliance dans sa main et en présence de deux témoins, déclare à sa fiancée: “Te voici sanctifiée à moi par cet anneau selon la loi de Moïse et d’Israël”. 
Il passe alors l’anneau à l’index droit de sa fiancée. Selon la loi juive, le couple est désormais marié.

-  La Kétouba (l’acte de mariage):
On lit la Kétouba ou le ‘Hatan s’engage à nourrir, protéger et vêtir son épouse et d’être à l’écoute de ses besoins affectifs.
Les deux témoins signent la Kétouba.

- Les Chéva Béra’hot (sept bénédictions):
Le rabin qui a procédé à la cérémonie ainsi que d’autres personnes récitent les Chéva Béra’hot sur la seconde coupe de vin. 
Puis le ‘Hatan et la Kala boivent à nouveau le vin.

- Le bris du verre:

Le ‘Hatan casse avec le pied un verre posé sur le sol en souvenir de la destruction du Temple de Jérusalem.

- La séouda (repas de noce):

Le couple cesse alors le jeûne qu’il observe depuis le matin.
C'est une mitsva de réjouir le Hatan et la Kala le jour de leur mariage. 
Le repas est accmpagné de musique et de danses séparés.
Après le repas, on lit le Birkat Hamazon (Actions de Grâces) suivi des Chéva Béra’hot.

- La semaine des Chéva Béra’hot:
La famille et les amis donnent un repas de fête en l’honneur du Hatan et de la Kala pendant les sept jours qui suivent le mariage.
A l’issue de chaque repas, on récite les bénédictions des Chéva Béra’hot.